Interview de Marjorie L., naturopathe atteinte de fibromyalgie
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À l’occasion de la journée mondiale de la fibromyalgie, le 12 mai, nous avons interviewé Marjorie L. 46 ans, naturopathe atteinte de cette maladie. Depuis qu’elle a ouvert son propre cabinet de naturopathie en juillet 2020, Marjorie rayonne. Elle nous raconte son parcours, et comment elle a transformé une expérience douloureuse en expérience lumineuse. Elle a « pu rebâtir [sa] vie en pleine conscience, comme [elle] le souhaite ».
Votre histoire doit être passionnante. Pouvez-vous nous la raconter s’il-vous-plaît ?
Je m’appelle Marjorie L., j’ai 46 ans et je suis atteinte de fibromyalgie depuis mes 29 ans. J’ai une licence d’histoire, et je travaille pour l’éducation nationale depuis plus de 20 ans. Je travaille aussi dans le milieu du handicap, en accompagnant des élèves en difficulté (dys, multidys, TDA(H), autistes…) scolarisés en milieu ordinaire.
J’ai toujours été intéressée par les thérapies naturelles. Mon grand-père faisait lui-même ses baumes et ses décoctions. Même si je ne l’ai pas connu, je pense qu’il y a un lien entre lui et moi, et que je n’ai pas repris des études dans ce domaine-là par hasard.
Je suis suivie depuis mes 27 ans par un rhumatologue – vertébrothérapeute, puis par un acupuncteur, tous les deux extraordinaires, à l’esprit très ouvert.
C’est le rhumatologue qui m’a fait changer d’alimentation pour réduire mes inflammations. Il m’a dit qu’il n’y avait qu’une seule chose à faire et qu’il ne voulait pas me mettre sous morphine ou dérivés morphiniques. C’était difficile au début, parce qu’il y avait plein de changements et qu’on n’est pas forcément habitués à cuisiner autrement, à décrypter les étiquettes des produits et qu’on n’a pas le savoir-faire pour mettre en place une routine alimentaire tellement différente de celle qu’on connaissait, mais après ça n’a été que du bonheur. Mon changement d’alimentation a complètement changé ma vie, et de façon spectaculaire. J’ai pris conscience que mon mode alimentaire pouvait être inflammatoire, mais aussi, qu’en apportant des corrections, mon alimentation pouvait devenir mon alliée pour réduire les inflammations. Aujourd’hui, j’ai une vie normale grâce à ça.
Qu’est-ce que la naturopathie selon vous ?
Je dirais que la naturopathie, c’est ma vie ! La naturopathie étudie les causes des problèmes plutôt que les symptômes. La naturopathie étudie l’Humain sous tous les plans. Lors de l’anamnèse que nous faisons, nous établissons un bilan vital (qui n’a rien à voir avec un bilan médical, car nous ne sommes pas médecins et nous n’effectuons pas de diagnostic) qui permet de mieux connaître le fonctionnement des organes, l’hygiène de vie du client, son hérédité, la qualité de son sommeil et son alimentation. Donc, la base en naturopathie, c’est l’alimentation. Quand je suis devenue naturopathe, je me suis diversifiée et j’ai passé une spécialisation en fleurs de Bach. J’utilise aussi la magnétothérapie depuis 18 mois. Cela me permet d’étoffer l’offre d’accompagnement que je propose à mes clients, en respectant le principe fondamental de ne pas nuire.
La naturopathie est une des trois médecines non conventionnelles reconnues par l’OMS. Pour moi, les liens corps-esprits sont indissociables. On a essayé pendant longtemps de séparer le corps de l’esprit, mais ils sont étroitement liés. La vision holistique de l’Homme, c’est-à-dire globale, est essentielle.
Je pensais ce matin à ce qu’est la naturopathie, et j’ai eu l’image de moi-même enfant en train d’ouvrir mes cadeaux devant le sapin de Noël. La naturopathie, c’est comme une grosse boîte, dans laquelle on trouve plein d’autres cadeaux très divers, vers lesquels on peut aller en fonction de notre personnalité, de notre sensibilité, de nos besoins… Il y a plein de champs d’application. Il y a des applications physiques et émotionnelles qui convergent vers un seul but : l’amélioration de l’état de la personne.
Je cherche les solutions les plus efficaces pour mes clients, sans jamais leur nuire. Je propose des programmes et des techniques qui ne vont jamais à l’encontre des médicaments, et je renvoie souvent mes clients vers des médecins généralistes, spécialistes et même vers des dentistes, notamment parce que je ne suis pas médecin, je ne peux pas poser de diagnostic. Et j’ai besoin des diagnostics médicaux pour accompagner la personne vers son mieux être.
Je n’hésite pas à exclure certaines pratiques pour certains clients si je pense qu’il y a un risque. Par exemple, même si je suis convaincue de l’efficacité des huiles essentielles, je ne les propose pas, parce que les gens ne sont pas raisonnables. Ils ont tendance à mettre plus de gouttes que ce que nous proposons. Or ces produits sont très concentrés (parfois, il faut une tonne de matière première pour obtenir un litre d’huile essentielle), il faut les utiliser avec parcimonie. En particulier, c’est déconseillé pour les femmes enceintes pendant leur premier trimestre de grossesse. De même, j’évite la magnétothérapie pour les personnes qui portent un pacemaker et dans ce cas-là, je sais que je peux compléter avec par exemple de la lithothérapie.
Comment se déroule le suivi de naturopathie chez vous ?
Le rendez-vous commence toujours par une anamnèse. C’est un dialogue avec le client. On retrace son historique, le pourquoi du comment et la raison pour laquelle il a pris rendez-vous. Pour cette anamnèse, j’ai besoin de voir ses mains et son visage. En ce moment, comme le port du masque est obligatoire, je fais cela à distance. J’explique le déroulé des choses au client. J’aime l’idée de travailler en partenariat avec lui, pour son mieux être. On parcourt ensemble son historique alimentaire sur une semaine, qu’il a rempli au préalable. On fait le point sur l’état de son sommeil et ses antécédents familiaux, et sur le fonctionnement de ses émonctoires : ce sont les organes d’élimination.
J’invite alors le client à se créer un espace personnel sur le logiciel que j’utilise, pour qu’il y retrouve tout son suivi. J’utilise pour cela un logiciel entièrement sécurisé et dédié à la naturopathie. C’est le logiciel Jupi’Terre, développé par Élodie Huss, naturopathe et diplômée d’informatique. J’ai également fait élaborer des contrats par une avocate, autant pour protéger mes clients que pour me protéger et être en conformité avec la loi.
Quand tout cela est fait, j’envoie par mail à mes clients leur Plan d’Hygiène Vitale (PHV). Ce n’est pas une prescription, mais une feuille de route qui contient des conseils sur leur hygiène de vie, leur alimentation, des compléments alimentaires, toujours dans le but de réduire leurs troubles. Je travaille avec des laboratoires qui ont su montrer l’efficacité de leurs produits, c’est très important pour moi : c’est le cas de DEVA pour les fleurs de Bach, de COPMED et de DYNVEO pour les compléments alimentaires, et bien entendu d’ALPHAPOLE dont le sérieux et la qualité m’ont convaincue.
Ensuite, je fais un rendez-vous de suivi avec mes clients. On fait le point sur leur PHV, éventuellement on le réadapte. En fonction des avancées du client et des problématiques sur lesquelles nous pouvons travailler, il peut y avoir d’autres rendez-vous, car tout ne peut pas être fait en 2 séances. L’important pour moi, c’est de les accompagner tant qu’ils ont besoin de moi, mais de toujours les guider vers l’autonomie. À un moment, on a tous besoin de laisser de côté la béquille et d’avancer par nous-mêmes. L’essentiel est d’avoir établi un lien de confiance avec le client, et que lui ait aussi établi un lien de confiance avec lui-même. Après, mon bureau lui sera toujours ouvert, pour l’aider dans cette problématique ou dans d’autres.
Comment avez-vous découvert la magnétothérapie ?
Pendant le premier confinement, en mars 2020, je menais mes propres recherches sur la magnétothérapie. Mon acupuncteur m’en avait parlé et je voulais en savoir plus. Je suis tombée sur le livre de Pierre Martignac, le fondateur d’Alphapole, et ça a été une révélation pour moi. J’ai commencé par acheter le pichet magnétique pour essayer de dynamiser mon eau. Je me suis immédiatement sentie plus en forme. Aujourd’hui, tout le monde dans la famille boit de l’eau dynamisée.
Plus tard, mes allergies saisonnières sont arrivées. J’avais mes « yeux de lapin russe » et je n’avais pas envie de consulter mon médecin pour ça, en pleine pénurie de masques. J’ai essayé les aimants et le résultat a été très concluant : en trois jours, mes allergies avaient disparu ! J’ai aussi essayé les aimants pour les vertiges de mon papa, et ça a été très efficace. J’ai aussi obtenu de très bons résultats sur des sciatalgies, avec des résultats bluffants et très rapides. Le soulagement de la douleur a été immédiat. Ce qui est particulièrement intéressant dans la magnétothérapie quand on est atteint de fibromyalgie, c’est que cette pratique est non-invasive. Si on est dans une période de poussée fibromyalgique, même une simple aiguille d’acupuncture peut causer une grande souffrance. Les aimants se posent contre la peau, donc on n’a pas ce problème.
J’ai trouvé le site d’Alphapole en cherchant sur Internet et je l’ai trouvé innovant. Finalement, c’est très moderne de proposer une technique naturelle, basée sur la sensibilité de l’homme au magnétisme depuis qu’il est sur la Terre. La démarche de transmission et de naturalité d’Alphapole rejoint parfaitement les principes de la naturopathie telle que je souhaite la pratiquer.
J’ai trouvé cela très rassurant aussi de voir que les produits sont faits de la meilleure qualité possible : en terres rares, recouverts d’une couche d’or fin pour éviter les réactions allergiques. L’inscription des aimants au Vidal depuis plus de 25 ans est un vrai gage de qualité et d’efficacité, parce qu’il faut vraiment montrer patte blanche pour y être inscrit.
Le fait que votre fondateur, Pierre Martignac, est un scientifique qui s’appuie sur des études pour prouver l’efficacité des produits est aussi un gros plus selon moi. Quand on appelle Alphapole, on est conseillé. Les personnes qu’on a au téléphone prennent le temps de nous comprendre et de nous expliquer les choses qu’il y a à savoir sur les produits. Ils ne cherchent pas à nous les vendre pour nous les vendre. Ce sont tous ces gages et marques de qualité qui font que j’utilise aujourd’hui les pastilles Physiomag pour mes clients et ma famille, au quotidien et en voyage.
Qu’est-ce que la fibromyalgie a changé dans votre quotidien personnel et professionnel ?
Les douleurs étaient telles que je ne pouvais plus m’asseoir ni tenir un stylo. Je souffrais de migraines et de vomissements tous les jours. Quant au sommeil, il était peu réparateur et j’avais des sensations atroces de brûlures au niveau des épaules. J’étais hypersensible aux odeurs et à la lumière. J’ai conservé ma sensibilité à la lumière. C’était impossible pour moi de passer le concours de CPE, parce qu’il exigeait de rester assis et d’écrire pendant quatre heures.
Quand on a juste une licence d’histoire, la vie professionnelle offre peu de perspectives. Je me suis donc retrouvée à travailler dans le milieu du handicap et de l’Education Nationale. Au final, ça a été une véritable opportunité pour moi. Je me suis beaucoup enrichie des personnes que j’ai accompagnées, surtout des élèves, qui sont comme moi, dans le champ de l’invisibilité alors que leur handicap est tellement présent. Et je pense que l’expérience de la douleur dans mon propre corps m’a donné une capacité tout à fait particulière d’écouter et d’entendre leur propre douleur.
Pour le 12 mai, la journée mondiale de la fibromyalgie, je publierai un poème, et je fais ce mois-ci un focus sur la fibromyalgie en publiant des articles que je rédige sur ce sujet. Je suis actuellement en train de finir de bâtir mon programme de naturopathie spécialement conçu pour les personnes atteintes de fibromyalgie, que j’ai appelé « reVIVRE ! ».
Aujourd’hui, je reçois tout le monde dans mon cabinet ; mais les personnes atteintes de fibromyalgie ont une place toute particulière. J’envisage aussi de bâtir un programme à l’attention des personnes Dys et TDA(H). Au quotidien, je collabore avec des ergothérapeutes qui m’ont permis de développer des compétences que je n’avais pas, et d’affiner mes constats pour proposer des aménagements propres à chacun, en collaboration avec les enseignants. Ce travail avec elles permet de faire progresser plus vite les élèves.
Est-ce que la naturopathie a changé votre quotidien ?
Il y a une chose que je ne fais plus, c’est d’aller au restaurant, malheureusement. C’est devenu impossible avec mon alimentation très stricte. Je mange sans laitages d’animaux, et sans céréales modifiées, ce qui implique de ne plus manger de maïs par exemple. Cela dit, mon entourage est très compréhensif et s’adapte très bien à mon alimentation. Il n’y a aucun problème, d’autant que je mets un point d’honneur à prendre du plaisir à table, et que lorsque je reçois, les personnes sont bluffées par cette alimentation, qui est loin de celle des cavernes comme on l’entend si souvent !
Elle vous recontactera par mail ou par échange téléphonique.
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