Interview d’Olivier Hildevert, au cœur de la sophrologie
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Il y a différentes façons d’aborder la santé et le bien-être. Différentes pratiques existent, de même qu’il y a différentes professions. Après notre interview d’une naturopathe, nous souhaitons aujourd’hui interroger un sophrologue pour mettre en lumière sa profession et son expertise.
Olivier Hildevert est un homme qui ne croit pas au hasard et dont la voix, calme et posée invite à l’apaisement et à la relaxation en tout temps. Il nous parle de la sophrologie, de son quotidien professionnel et de l’accompagnement de ses patients.
Cela fait maintenant 30 ans que vous êtes sophrologue. Qu’est-ce qui vous a poussé à faire ce métier ?
La vie s’est chargée de me guider très justement. J’ai d’abord eu une première partie de carrière dans l’hôtellerie. Je suis diplômé de l’école hôtelière du Touquet et pendant près de dix ans, j’ai occupé plusieurs postes avant d’accéder à celui de coordinateur d’un château-hôtel dédié à l’accueil des dirigeants d’entreprises. Ce lieu de formation, (le CRC pour ne pas le nommer), associé à HEC, enseigne aux cadres dirigeants les meilleures manières de mener carrières professionnelles et humaines.
Parmi les nombreux outils de gestion, communication et développement personnel mis à leur disposition, il y avait la sophrologie. J’ai trouvé cette discipline extraordinaire pour apprendre à gérer les stress, les défaillances et les conflits internes et externes. J’ai voulu appliquer ces techniques à la gestion à mes équipes hôtelières et c’est là que ma seconde vocation est née ! J’ai été embarqué dans une aventure révolutionnaire, à titre personnel et professionnel.
J’ai dû reprendre des études et j’ai eu le grand honneur d’être formé au Collège International de Sophrologie de Paris, fondé par le Docteur Jean-Pierre HUBERT. J’ai d’ailleurs appris, avec tristesse, son décès au mois d’avril. C’est un homme que j’admire particulièrement et qui a énormément œuvré au développement et à la vulgarisation de la sophrologie en France, dès les années 60/70 avec son co-fondateur, Alphonso Caycedo.
Le hasard n’existe pas et si cette interview me met modestement en lumière, grâce à vous, c’est aussi pour moi une merveilleuse occasion de lui rendre hommage. Il m’a beaucoup appris, comme à des centaines de sophrologues.
Qu’est-ce que la sophrologie selon vous ?
En 30 ans de pratique, j’ai vu la sophrologie évoluer et se démocratiser pour devenir populaire, puis essentielle, en France et dans le monde, alors que c’était une pratique un peu élitiste et déconcertante, voire inquiétante à mes débuts.
La sophrologie est avant tout une science qui s’intéresse aux conséquences positives des modifications des états et des niveaux de conscience sur les psychismes, les émotions, les comportements et les situations de vie. Un niveau de conscience est le produit d’une activité électrique dans le cerveau. Ceci est bien visible sur un électro-encéphalogramme, dont les graphiques montrent les variations des fréquences cérébrales.
C’est dans l’état de conscience naturellement modifié par les accompagnements vocaux et musicaux que la suggestion positive est activée pour atteindre un apaisement propice aux nouveaux réglages psychologiques, émotionnels et comportementaux. Cet état de somnolence conscient, dit « entre veille et sommeil » (tel qu’il est vécu à chaque endormissement et à chaque réveil quotidien) est stimulé par l’accompagnement vocal du sophrologue qui induit des suggestions positives et constructives.
Nous parlons bien ici de « conscience », donc le patient comprend et valide totalement le discours de son accompagnateur. Impossible de lui faire croire n’importe quoi ! Là est toute la différence avec l’hypnose, qui pousse encore plus loin l’état de somnolence, jusqu’à ce que le patient ne comprenne plus activement et consciemment ce que dit l’hypnotiseur.
À cela s’ajoutent les techniques de respiration, de mouvements physiques et de visualisation (capacité que nous avons tous à créer des images) qui renforcent les processus de détente thérapeutique.
La sophrologie a puisé sa force dans les cultures, philosophies, pratiques extrême-orientales.
C’est une occidentalisation édulcorée des techniques japonaises, chinoises, hindouistes, indiennes ou encore tibétaines qui a rendu accessible la notion d’éveil et de développement personnel au reste du monde.
Il y a deux grands courants sophrologiques :
Une sophrologie « médicale », associée aux pratiques expertes des spécialistes (obstétricien, chirurgien, psychiatre, neurologue, infirmière etc) : c’est d’ailleurs sur ce terrain qu’est historiquement arrivée la sophrologie en occident. Elle s’est appliquée par exemple à aider les femmes pour « accoucher sans douleur » ou presque…
Puis, elle a élargi son champ d’application à d’autres disciplines médicales et notamment à la psychiatrie et à la psychologie analytique pour faciliter l’introspection et la révélation d’informations enfouies et d’ordinaire inaccessibles.
Une sophrologie « sociale », prophylactique et plus pratique pour aborder la vie sous un angle nouveau et positif. Cette approche est une réponse plus globale face aux besoins grandissants de bien-être et d’épanouissement de chacun(e). Cette sophrologie reste curative mais prédispose à la prévention face aux multiples agressions d’une société exigeante et hyper productive. De plus, elle favorise le développement de l’autonomie et permet la mise en place de stratégies optimistes pour l’avenir et les projets.
C’est cette sophrologie philosophique et spirituelle que je pratique et que je partage.
Quels sont les effets de la sophrologie selon vous ?
Tout d’abord, elle détend et répare. La sophrologie a un effet immédiat sur l’alchimie globale du corps. Une séance qui dure en moyenne 45 minutes est équivalente à environ deux heures de sommeil profond. C’est une véritable cure régénératrice pour l’organisme, le psychisme, l’émotionnel et même l’énergétique.
Ce sont nos anatomies visibles (muscles, tissus, sang, nerfs, neurones, organes) et invisibles (corps énergétiques, états d’âmes) qui se nettoient, se réparent, s’ajustent et se dynamisent pendant et après une séance de sophrologie. Une véritable mise à jour de programme comme dans un ordinateur !
Si l’un des premiers objectifs de la sophrologie est d’apprendre à se relaxer, c’est également un ensemble de techniques qui visent à mieux gérer les états de souffrances et de défaillances physiques (fatigue, douleur, insomnie, mémoire, stress) et psychologiques (somatisation, phobie, peur, dépression, dévalorisation).
La sophrologie est donc une alliée à part entière pour mieux se connaître et développer ses aptitudes à être en bonne santé globale et en pleine conscience des formidables potentiels que sont notre corps et notre esprit.
N’oublions pas l’étymologie du mot sophrologie : Sos (harmonie, équilibre) Phren (diaphragme, âme, conscience) Logos (science, études, discours), résumé par cette phrase « étude de l’esprit sain dans un corps sain ».
Quel est votre quotidien de sophrologue ?
Je réponds à de multiples demandes d’accompagnement pour aider à remettre en cohérence des systèmes personnels ou professionnels déséquilibrés. Je suis considéré comme un apporteur de solutions pour les individuels et le collectif.
J’accueille mes patient(e)s en présentiel ou en distanciel, en cabinet ou en entreprise, pour des séances physiques ou téléphoniques. Le public est varié (adultes, enfants, couples, familles, sportifs, comédien(ne)s, cadres) et les sujets innombrables et illimités.
Je travaille depuis des années avec les entreprises leaders dans les domaines des médias, de la culture, de la finance ou de la grande distribution pour favoriser l’amélioration des conditions de travail et de sécurité.
Les séances peuvent être thérapeutiques ou organisées dans un but de vulgarisation pour s’initier à la relaxation, apprendre à booster sa mémoire et sa concentration, développer sa créativité ou encore préparer un projet, un évènement stressant ou pas.
Une séance est avant tout une rencontre qui favorise la fusion des intelligences.
Si le patient ou l’élève vient chercher des réponses, j’ai toujours considéré qu’il venait également m‘enseigner quelque chose. Je m’ouvre donc totalement à son histoire pour récolter l’essence de son discours, de sa personnalité et de son problème et travailler avec toutes mes dimensions et ma disponibilité.
Une séance commence souvent par une anamnèse : le patient explique son histoire, ce qu’il en a compris, là où il est bloqué et les raisons qui l’amènent à me consulter.
Pendant la séance (qui dure environ 1h30), le patient est assis ou allongé, selon son choix pour privilégier son confort. Je prends un soin tout particulier au choix des musiques que je diffuse : elles doivent inviter à la relaxation et correspondre aux besoins du patient tout en me convenant.
Une séance de sophrologie se découpe en trois séquences majeures :
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La première est une relaxation physique par suggestion douce et apaisante qui permet d’accéder au fameux « état de conscience modifié ».
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La seconde étape est une activation psychologique induite par la voix, les mots, le ton et le rythme de la parole. J’invite alors le patient à visualiser des images, à les imaginer et à les créer. Elles sont toujours positives, pour renforcer la détente et favoriser l’enracinement des nouvelles propositions de transformations et de changements.
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La troisième étape est la reprise. Il s’agit de remonter dans le niveau de conscience « de veille et de vigilance » afin de retrouver tous ses moyens indispensables au quotidien. C’est à l’image du réveil le matin ou à la sortie d’une sieste. Le rythme de ma parole, mes mots et la tonalité de ma voix invitent au retour à l’instant présent, en douceur. Le patient baille, il s’étire, se repositionne pour revenir à un état de conscience tout à fait normal, mais enrichi de la merveilleuse expérience du voyage sophrologique.
Si ma pratique correspond aux traitements de multiples sujets, je me suis spécialisé dans l’accompagnement des comédien(ne)s et des artistes pour le cinéma, le théâtre et la musique.
Dans votre pratique de la sophrologie, vous arrive-t-il de faire appel à d’autres pratiques complémentaires ?
Oui, tout à fait. C’est important afin de s’adapter au mieux à chaque patient. Par exemple, en cas de problème de mobilité et d’inconfort corporel, je conseille souvent l’ostéopathie, le magnétisme ou l’acupuncture. Pour les douleurs, notamment après une entorse ou une chirurgie, je recommande aussi la magnétothérapie et la conseille régulièrement pour purifier et de dynamiser l’eau. D’ailleurs, je dois installer une nouvelle fontaine purifiante et dynamisante à mon cabinet.
Vous êtes aussi écrivain. Avez-vous un projet en cours ?
Oui, je fais paraître début juin, mon nouveau roman Angela, l’ange est là ! .
C’est un roman d’amour initiatique qui propose une aventure extraordinaire pour accéder à la puissance de nos forces insoupçonnées ! Le message : la vie est miraculeuse et surprenante !
Pour contacter Olivier Hildevert
Son cabinet : 28 rue Letellier, 75015 Paris.
Tel : 06.19.12.83.38
Ou liens et formulaires de contact suivants :