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PFAS dans l’eau : Les dangers cachés pour votre santé et comment s’en protéger

Publié dans Alimentation, Purification et magnétisation de l'eau, Santé

2 Comentaires

Les PFAS, surnommés « polluants éternels », pour leur stabilité et leur persistance environnementale, font l’objet d’une préoccupation croissante en raison de leur présence quasi omniprésente dans l’eau du robinet et de leurs impacts sur la santé humaine. Une étude conjointe menée par l’UFC-Que Choisir(*1) et Générations Futures(*2) a révélé que ces substances toxiques ont été détectées dans 29 des 30 échantillons d’eau analysés en France, y compris dans de grandes métropoles comme Paris, Lyon ou Bordeaux. Cette contamination soulève des interrogations sur leur régulation et sur les moyens de limiter leur impact sur la santé.

Qu’est-ce que les PFAS ?

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Les substances perfluoro-alkylées et polyfluoro-alkylées (PFAS) sont des composés chimiques fabriqués par l’homme, largement utilisés dans des produits comme les revêtements anti-adhésifs, les emballages alimentaires et les vêtements imperméables. Ils forment une grande famille de plus de 4 700 composés chimiques synthétiques. Utilisés par l’homme depuis les années 1950, ils ont été développés pour améliorer les performances des produits et sont appréciés pour leurs propriétés uniques : résistance à l’eau, à la graisse, à la chaleur et aux taches.

Les PFAS se divisent en deux catégories principales : ceux à chaîne longue (6 à 12 atomes de carbone) et ceux à chaîne courte (moins de 8 atomes de carbone), avec des différences marquées dans leur comportement. Malgré ces différences, tous les PFAS, qu’ils soient à chaîne courte ou longue, sont considérés comme des polluants éternels.

C’est de leur grande stabilité que nait le danger, en effet, leur particularité réside dans leur liaison carbone-fluor extrêmement stable, qui les rend quasiment indestructibles. Cette stabilité chimique entraîne leur accumulation dans les sols, les plantes, les eaux et les tissus humains, exposant ainsi les populations à des risques sanitaires variés.Il est important de noter que la dégradation thermique des PFAS nécessite des conditions extrêmes, comme des températures très élevées (>1300°C) dans des incinérateurs spécialisés, pour assurer leur minéralisation complète.

Les dangers des PFAS pour la santé

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Les PFAS sont liés à de nombreux effets néfastes sur la santé, notamment  :

  • Perturbations endocriniennes : Interférences avec les hormones, causant des troubles métaboliques ou thyroïdiens,
  • Cancers : Association avec un risque accru de cancers du rein et des testicules.(*4,*5)
  • Toxicité hépatique : Les PFAS peuvent causer des lésions au foie, perturber son fonctionnement et augmenter les taux de cholestérol dans le sang,
  • Altération du système immunitaire : Ils peuvent affaiblir la réponse immunitaire, notamment en réduisant l’efficacité des vaccins et la capacité du corps à combattre les infections,(*5)
  • Effets sur la reproduction et le développement : Chez les femmes enceintes, l’exposition aux PFAS est liée à un faible poids de naissance des nourrissons et à des troubles du développement chez les enfants,(*7)
  • Hypertension et obésité : Ces substances sont suspectées de contribuer à l’hypertension artérielle et à l’obésité,
  • Neurotoxicité : Impact potentiel sur le développement neurologique en particulier chez les enfants,
  • Impact sur le système cardiovasculaire : Les PFAS pourraient accroître le risque de maladies cardiovasculaires, bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires,
  • Persistances et bioaccumulation : Une caractéristique particulièrement préoccupante des PFAS, et notamment ceux à chaine longue, est leur capacité à s’accumuler dans les tissus humains (sang, foie, reins), ce qui augmente les risques d’effets à long terme, même à faible dose.
  • Une réglementation insuffisante

    Ces dangers rendent la régulation et la limitation de l’exposition aux PFAS essentielles, d’autant qu’ils se trouvent non seulement dans l’eau potable, mais aussi dans les aliments, l’air et de nombreux produits de consommation courante.

    Les analyses menées dans 30 communes de France révèlent des traces de PFAS dans presque tous les échantillons, avec une moyenne de six composés détectés par échantillon, et des concentrations préoccupantes.

    Cependant, la réglementation évoluera en 2026, avec un suivi systématique de 20 PFAS dans les eaux de boisson. La limite actuelle de 100 ng/l, largement contestée, est jugée scientifiquement insuffisante, car elle ne prend pas en compte la toxicité spécifique de certains composés. Des valeurs sanitaires plus strictes devraient être disponibles d’ici 2025, mais des critiques pointent une volonté politique limitée d’imposer des seuils réellement protecteurs, pour éviter de classer trop d’eaux comme non conformes.

    Pauline Cervan, toxicologue chez Générations Futures, souligne que cette limite n’est pas basée sur des données scientifiques solides, mais a été transposée des seuils appliqués aux pesticides. De plus, certains PFAS comme le PFOA sont toxiques à des concentrations bien inférieures : l’Anses a fixé une valeur sanitaire de 75 ng/l pour ce composé en 2017.

    À titre de comparaison, des pays comme les États-Unis, la Suède et le Danemark ont adopté des normes bien plus strictes :

  • États-Unis : Limites de 4 ng/l pour le PFOA et le PFOS (applicables à partir de 2029),
  • Suède et Danemark : Seuils respectifs de 4 ng/l et 2 ng/l pour certains PFAS. En France, plusieurs prélèvements dépasseraient ces seuils beaucoup plus exigeants, montrant que la situation nécessite une attention renforcée.
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    Cas particulier du Flufénacet : un pesticide à l’origine d’un PFAS préoccupant et mal surveillé :
    Parmi les PFAS identifiés, le flufénacet, un pesticide largement utilisé dans les cultures céréalières, attire particulièrement l’attention. Classé en 2024 comme perturbateur endocrinien par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), ce produit chimique génère un métabolite persistant, l’acide trifluoroacétique (TFA). Bien que le TFA soit considéré comme moins toxique que des composés tels que le PFOA ou le PFOS, sa présence dans l’eau potable atteint des niveaux alarmants. Par exemple,à Moussac, dans le Gard, des analyses ont révélé des concentrations de TFA atteignant 13 000 ng/l, soit 130 fois la limite réglementaire fixée à 100 ng/l pour les métabolites « pertinents ». Malgré son omniprésence, le TFA demeure très peu surveillé par les agences régionales de santé en France, ce qui soulève de sérieuses préoccupations. Cette absence de contrôle contraste avec les réglementations plus strictes adoptées par des pays comme l’Allemagne et les Pays-Bas, qui ont établi des seuils indicatifs bien plus protecteurs pour cette substance.

    Comment les PFAS parviennent-ils à polluer l’eau potable ?

    Les PFAS sont si répandus dans notre environnement qu’il n’est pas étonnant de les retrouver dans l’eau que nous consommons. Mais comment ces composés chimiques, réussissent-ils à infiltrer notre environnement et, en fin de compte, nos ressources en eau ?

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    Les principales origines de la contamination

  • Activités industrielles : Les usines qui produisent ou utilisent des PFAS peuvent relâcher ces substances dans l’environnement par le biais d’eaux usées ou de fuites accidentelles. Ces rejets se propagent ensuite dans les rivières, les lacs ou les nappes phréatiques,
  • Décharges et enfouissements : De nombreux objets contenant des PFAS finissent dans des décharges. Avec le temps, ces substances migrent dans le sol et contaminent les nappes phréatiques,
  • Boues d’épuration utilisées comme engrais : Les stations de traitement des eaux ne parviennent pas toujours à retenir les PFAS. Les boues issues de ces stations, souvent recyclées en engrais agricoles, peuvent disséminer ces composés dans les sols,
  • Mousses anti-incendie : Certains types de mousses utilisées pour combattre les incendies contiennent des PFAS. Lors de leur application, que ce soit en intervention ou en entraînement, ces produits chimiques se déversent dans les sols et les eaux environnantes.
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    Le parcours des PFAS dans le cycle de l’eau

    Une fois libérés dans l’environnement, les PFAS entament une véritable odyssée avant d’atteindre nos robinets :

  • Pénétration dans le sol : Ces substances s’infiltrent dans les sols sous l’effet des précipitations et des écoulements de surface,
  • Pollution des nappes phréatiques : Les PFAS atteignent les nappes souterraines, qui constituent une source d’eau essentielle pour de nombreuses populations,
  • Dispersion dans les cours d’eau : Les nappes contaminées alimentent ensuite les rivières et les lacs, ce qui aggrave la propagation de la pollution,
  • Traitement de l’eau potable : Les installations de traitement de l’eau ne sont pas toujours équipées pour éliminer ces composés résistants. Résultat : les PFAS se retrouvent dans l’eau du robinet et même dans certaines eaux en bouteille.
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    Voici un exemple, de contamination proche de nous : à Pierre-Bénite, commune de l’agglomération Lyonnaise :

    En 2024, l’usine d’Arkema située à Pierre-Bénite a été perquisitionnée en raison de rejets massifs de PFAS dans l’environnement. Ces rejets ont contaminé l’air, les sols et les ressources en eau, exposant des milliers d’habitants à des risques sanitaires graves. Une plainte collective a été déposée par 41 communes contre l’entreprise pour mise en danger de la vie d’autrui.

    Comment consommer une eau sans PFAS

    Face à ces risques, plusieurs solutions permettent de réduire l’exposition aux PFAS dans l’eau potable :

    Utiliser des systèmes de filtration performants

  • Filtres à osmose inverse : Très efficaces pour éliminer la majorité des PFAS (95%), ceux à chaine courte comme ceux à chaine longue, grâce à une membrane semi-perméable *(3). Vérifiez que le système inclut une pré-filtration (charbon actif) pour maximiser l’efficacité,
  • Filtres à charbon actif : Certains filtres certifiés à base de charbon activé peuvent réduire les concentrations de PFAS, notamment les composés à chaîne longue. Vérifiez que le filtre est certifié pour cela,
  • Résines échangeuses d’ions : Technologies spécialisées capables de capter certains PFAS.
  • Fiche produit - fontaine ysio energisante article

    A lire aussi : qu’est-ce que l’eau osmosée et comment l’obtenir ?

    Privilégier des alternatives sûres

  • Eau en bouteille : Vérifiez que la marque garantit l’absence de PFAS, privilégiez des marques qui testent leurs produits pour ces substances. Nous vous invitons à lire aussi notre article : eau du robinet ou eau en bouteille : quelle eau boire ?
  • Consulter les analyses locales : Renseignez-vous sur la qualité de l’eau de votre commune. Certaines régions sont plus exposées à la pollution par les PFAS. Pour cela, il suffit d’aller sur le site du Ministère des Affaires Sociales et de la Santé puis sélectionnez votre zone sur la carte, ainsi que votre département, votre commune et votre réseau de quartier, puis validez.
  • Éviter les solutions inefficaces

  • Filtres basiques : Les carafes ou filtres standards n’éliminent généralement pas les PFAS,
  • Faire bouillir l’eau : Une fausse bonne idée : cela n’élimine pas les PFAS et peut même concentrer les contaminants à cause de l’évaporation. Ce point est par ailleurs valable pour tous les contaminants présents dans l’eau,
  • Adoucisseurs d’eau : Conçus pour réduire la dureté, ils n’ont aucun effet sur les PFAS.
  • Conclusion

    Les PFAS dans l’eau représentent un véritable défi pour la santé publique et l’environnement. Bien que des mesures de surveillance et des technologies de filtration permettent de réduire les risques, il est urgent de mettre en place des normes plus strictes. En tant que consommateur, vous pouvez agir en vous équipant de filtres adaptés, en suivant les analyses de votre région et en militant pour une régulation renforcée.

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    * Références :

    (*1) Que Choisir – Étude sur les PFAS dans l’eau potable

    (*2) Générations Futures – Contamination aux PFAS

    (*3)Caihong Liu et al., Evaluating the efficiency of nanofiltration and reverse osmosis membrane processes for the removal of per- and polyfluoroalkyl substances from water, Separation and Purification Technology, 2022

    (*4)Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a publié en 2023 une évaluation classant le PFOA comme cancérogène pour l’humain (groupe 1) et le PFOS comme possiblement cancérogène (groupe 2B)

    (*5)L’Agency for Toxic Substances and Disease Registry (ATSDR, 2021) et la National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine (NASEM, 2022) ont mené des études approfondies sur les effets des PFAS, notamment sur le risque accru de cancer du rein et les perturbations de la réponse immunitaire.

    (*6)Sunderland et al. (2021) : Cette recherche a identifié des associations entre l’exposition prénatale aux PFAS et des altérations du système immunitaire des enfants, augmentant leur susceptibilité aux infections

    (*7)Blake & Fenton (2020) : Cette étude a montré que l’exposition in utero aux PFAS est associée à des effets néfastes pour la mère et l’enfant, notamment des troubles hypertensifs de la grossesse et un faible poids à la naissance

    Une étude publiée en 2019 a révélé que les personnes vivant près de sites industriels utilisant des PFAS avaient des niveaux sanguins significativement plus élevés de ces substances toxiques, corrélés avec une augmentation des cas de maladies chroniques.

    Une remarque, une question ? Laissez un commentaire.




    • Jacqueline

      Madame, Monsieur,
      J’ai pu faire une analyses des PFAS dans mon corps …et j’en ai 2 à 5 fois plus que la moyenne des gens autour de moi ! Alors que je mange bio à 80% et que je filtre mon eau…
      Je suis à la recherche de propositions pour me désintoxiquer de ces PFAS …mais où trouver une info valable …
      Meilleures salutations
      JR

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      • sylvie levet

        Bonjour
        – Deux des plus grandes causes alimentaires de PFAS sont les casseroles antiadhésives et l’eau.
        Pour cette derniere, vous ne precisez pas votre technologie de filtration d’eau ; or seule l’osmose inverse est réellement efficace.
        Beaucoup de publicités présentent une élimination prétendue des PFAS avec trois omissions volontaires :
        ° une durée d’efficacité très limitée : beaucoup de procédés ne sont “efficaces” que pendant quelques semaines,
        ° un taux d’élimination faible : une tournure évasive comme “réduction considérable” ou une simple énumération de polluants traités (10% ?, 20%?),
        ° un taux d’élimination nul des PFAS C2 et C3 à petite taille moléculaire : seule l’osmose est capable d’éliminer tous les PFAS (95% minimum) *.

        – Pour ce qui est de la détox, il n’existe pas de traitement véritablement efficace, on estime que le corps élimine ces molécules progressivement au bout de 4 ans car elles ne sont pas métabolisées. Il faut donc soutenir les reins et foie en buvant une eau sans PFAS et enfin pure pour faciliter la mise en solution puis la filtration par nos organes émonctoires. Vous pouvez completer en magnétisant votre eau pour un optimiser le drainage et l’élimination.
        C’est notamment pour ces raisons que le fondateur d’Alphapole a créé les Fontaines Ysio.

        * (Source : Caihong Liu et al., Evaluating the efficiency of nanofiltration and reverse osmosis membrane processes for the removal of per- and polyfluoroalkyl substances from water, Separation and Purification Technology, 2022)

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